Le combat de Christina contre le Burn-out

J'ai eu l'opportunité de travailler avec Christina par le passé. C'est une personne que j'apprécie énormément et que j'ai toujours admirée pour sa bienveillance et sa passion. Lorsqu'on m'a annoncé qu'elle avait traversé un burn-out, j'ai été profondément attristé. Cette nouvelle m’a particulièrement marqué, et il est vite devenu évident pour moi qu'il fallait mettre en avant son histoire. Son parcours, sa reconstruction, et sa vision du burn-out peuvent jouer un rôle essentiel dans la sensibilisation à ce sujet encore trop souvent minimisé.

2/8/20254 min read

Christina était productrice de télévision, un métier qu’elle adorait. Il y a six ans, au sommet de sa carrière, elle a été frappée par un burn-out. Un syndrome d'épuisement encore trop souvent ignoré, mais qui touche de plus en plus de personnes dans des environnements de travail où la pression est omniprésente.

Quand la passion devient dévastatrice

Dans cet épisode de nous, elle revient sur les raisons qui l'ont fait tomber en burn-out. Un travail acharné, une passion pour son job et une volonté de donner toujours plus. Elle raconte comment, malgré la fatigue intense, elle a continué à avancer, jusqu’à ce que son corps finisse par céder. "Je travaillais beaucoup, je ne comptais pas mes heures. Je sais que je demandais à mon grand patron : 'Tu ne veux pas me mettre un lit dans le bureau ?' Mais moi, j'aurais pu habiter sur place. Ça ne me dérangeait pas du tout. En fait, mon bonheur, c'était mon métier. Je suis tombée en burn-out parce que je n'ai pas écouté mon corps. Quand je suis tombée malade, j'ai vu mon appart et je me suis dit : 'Ça ressemble à ça ?' J'étais tellement au bureau que, quand je rentrais dans mon immeuble, je faisais le code du bureau et non celui de chez moi."

L'importance d'écouter son corps qui lâche

Elle admet aujourd'hui que sa détermination et sa passion pour son métier l’ont rendue aveugle, jusqu'à ce que son corps finisse par dire stop. "Je n'ai pas écouté mon corps parce que je suis trop entière et trop passionnée. Quand j'aime quelque chose, je ne contrôle plus. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, avec le recul, je me rends compte que, quand je me levais le matin, j'étais épuisée. J'avais l'impression d'être morte et de sortir comme si j'étais dans un cercueil. Je me levais dans un état d'épuisement mais j'y allais quand même. Un jour, le corps a lâché."

Dans cet épisode de « nous », Christina revient sur ce tournant brutal de sa vie, une période difficile qui a bouleversé tout son quotidien. "Ça a été une épreuve difficile. C'est quelque chose avec lequel, maintenant, je dois continuer à apprendre à vivre. Ça n'empêche pas d'avancer, ça n'empêche pas de faire des choses. Mais il y a toujours cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Il faut faire attention à comment on vit les choses, et puis surtout, éviter de rechuter."

Ce témoignage nous montre qu’il est possible de se relever, mais que cela prend du temps. Un combat quotidien, souvent invisible pour ceux qui l'entourent. "Ce qui est compliqué, c'est le regard des autres. Parce que moi, à l'intérieur, c'est vrai qu'il m'arrivait de marcher et de me dire : 'Je vais m'écrouler sur place.' J'étais dans un état de fatigue où tous mes muscles me faisaient mal. Combien de fois je me suis dit : 'Mais là, je vais y passer, je vais m'écrouler.' Le problème, c'est que, de l'extérieur, ça ne se voit pas. Et moi, même quand ça ne va pas, je souris, donc on se dit : 'Tout va bien,' sauf qu'à l'intérieur, j'avais mal de partout."

Se reconstruire après l'épuisement

Le processus de reconstruction après un burn-out n’est pas simple. Christina partage dans l’épisode son quotidien difficile pendant son arrêt maladie. "La nuit, c'est le moment le plus difficile. Soit j'ai des insomnies, soit je fais des cauchemars. Quand tu te réveilles le matin, tu as l'impression que tu as couru 20 kilomètres. Tu es crevée. Ce n'est pas un sommeil réparateur."


Christina a trouvé une nouvelle vocation : comportementaliste animalier

Six ans après son burn-out, Christina va mieux, mais elle sait qu’elle ne pourra pas travailler comme avant. Son travail de productrice de télévision lui manque profondément, mais elle est consciente que ce n’est pas une option viable pour elle après tout ce qu’elle a traversé. Malgré cette frustration, elle prend le temps de réfléchir à son avenir et cherche à se réinventer, à sa manière. "Pour l'instant, je me compare à une tortue. C'est-à-dire que j'avance dans des projets, doucement mais sûrement. En 2021, après trois ans de maladie longue, je me suis retrouvée chez France travail. Mais moi, j'avais déjà une idée en tête. J'avais vu un jour un reportage avec des personnes âgées dans une maison de retraite, et quelqu'un arrivait avec des chiots. Et ces gens, ils avaient un sourire jusqu'en haut du front. Ils étaient heureux. J'ai toujours aimé les animaux et j'ai décidé de me former et d'en faire mon métier.

Après son burn-out, Christina a décidé de se réorienter et de prendre son temps pour se lancer dans cette nouvelle carrière. Elle a suivi plusieurs formations pour se préparer à ce métier. Sa priorité aujourd’hui est de ne pas refaire les mêmes erreurs qu’auparavant, de ne pas se précipiter et de s’assurer de pouvoir gérer son équilibre sans risquer une nouvelle rechute. Elle réfléchit également à la manière de combiner cette nouvelle passion pour les animaux avec le milieu de la télévision.

Découvrez l’épisode complet

Si vous souhaitez en savoir plus sur le parcours incroyable de Christina et entendre son témoignage poignant, écoutez l'épisode complet du podcast "Nous". Vous découvrirez un récit authentique, touchant et plein de sagesse, qui, je l’espère, vous inspirera.